Dans le cadre de la Semaine du paysage, l’animatrice Frédérique Zeidler nous a proposé une ballade mêlant découverte de l’environnement de Rehaupal et histoire de l’énergie, notamment par l’exploitation de la force de l’eau.
Frédérique Zeidler a habité durant une vingtaine d’année à Rehaupal. Étant guide de montagne elle a une appétence particulière à l’observation et est une habituée des sentiers du massif. Un membre de sa famille travaille par ailleurs dans les turbines. Le sujet était donc tout trouvé.
Pourquoi la commune de Rehaupal a-t-elle un lien si fort avec l’énergie hydraulique ?
C’est d’abord une histoire de géographie. La commune est en effet délimitée au sud par le barba. Cette rivière dans laquelle se déverse tous les ruisseaux du bassin versant est par conséquent celle qui a le plus de débit. C’est ainsi que plusieurs manufactures se sont installées à son bord pour profiter de l’eau qui courre, notamment une ancienne parqueterie et un moulin toujours en activité.
Au delà de la simple énergie mécanique, les habitants avaient, dès le début du 20ème siècle investi dans des turbines hydroélectriques. Le village étant reculé et distant des réseaux d’électrification de l’époque, les rehaupaux se sont organisés pour pouvoir bénéficier de cette énergie alors naissante. Au moins 15 installations de la sorte ont pu être répertoriées par l’animatrice.
Le petit groupe a donc déambulé le long des sentiers à la recherche des vestiges parfois encore visibles de ces constructions du passé… et de l’avenir ? C’est en effet la question que nous invite à nous poser cette semaine du paysage : les conséquences des activités humaines et en particulier des émissions de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles remettent en cause les conditions de vie sur la planète. Il est grand temps d’imaginer une nouvelle façon d’occuper l’espace et de s’approvisionner en énergie. La réponse viendra-t-elle des expériences passées ? C’est une possibilité…
