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Déchets

Plan de prévention des déchets

30 novembre 2023

Un PLPDMA c’est quoi ?

Un Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) est un plan d’une durée de 6 ans qui vise à réduire la quantité et la nocivité des déchets produits annuellement par l’ensemble des acteurs du territoire.

Il se matérialise par un document établissant :

  • Le diagnostic de notre territoire en termes de production de déchets
  • Des objectifs de réduction pour une période de 6 ans
  • Toutes les actions à mener pour atteindre ces objectifs

Mettre en œuvre un PLPDMA est une obligation légale. Jusqu’à l’abandon du projet en juillet 2022 c’est EVODIA qui portait ce programme au niveau départemental.
Le PLPDMA devenu caduque, toutes les collectivités vosgiennes se sont vues dans l’obligation de relancer un nouveau projet de PLPDMA.

Page de garde du projet de programme - Source : PLPDMA CCGHV

Pourquoi parler de prévention plutôt que de réduction des déchets ?

La réduction des déchets est le but final du programme, la prévention en est le moyen. C’est grâce à la mise en œuvre coordonnée de toutes les actions de prévention que la quantité de déchets produite pourra être amenée à réduire.

Schéma représentant les différences entre prévention et gestion des déchets - Source : PLPDMA CCGHV

Pour mieux comprendre le champs d’action de la prévention, il est important de bien la différencier de la gestion.

La gestion des déchets

La « gestion des déchets » a pour objectif de limiter autant que possible l’impact d’un déchet sur l’environnement tout en maximisant son utilité. Elle intervient après que l’objet ait obtenu son statut de déchet et ne peut donc qu’optimiser sa fin de vie (recyclage, valorisation, traitement). Pour être performante elle doit rendre la collecte et le tri des matières optimales.

La prévention des déchets

La « prévention des déchets » s’attache quant à elle à mettre tous les moyens en œuvre pour éviter qu’un objet ne soit abandonné au statut de déchet. Elle intervient avant que l’objet n’obtienne ce statut et peut donc, d’une part, encourager l’augmentation de sa durée de vie (entretien, réparation, réemploi, réutilisation), et d’autre part tenter d’en réduire indirectement la production (réduction à la source, consommation responsable).

Comment réduire nos déchets ménagers et assimilés?

Pour répondre à la question, il faut d’abord savoir ce que signifie exactement “Déchet Ménagers et Assimilés” (DMA) et savoir quelles quantités sont produites sur le territoire.

Les DMA regroupent les ordures ménagères (5390 tonnes en 2022), les emballages recyclables (625 tonnes en 2022), le verre (1175 tonnes en 2022) ainsi que les déchets collectés en déchèterie (3750 tonnes en 2022). Nous produisons donc en moyenne, chaque année, près de 11000 tonnes de DMA sur le territoire.

Détails des principaux flux de déchets collectés par le service déchets de la communauté de communes
Répartition des principaux flux de déchets produits
Évolution de la part relative de chaque flux de déchets de 2012 à 2022 - Source : PLPDMA CCGHV
Évolution de la production globale de DMA de 2012 à 2022 (collecte sélective = verre + emballages)

Près de 5400 tonnes d’ordures ménagères résiduelles (poubelle noire) par an

La catégorie de déchets la plus collectée par la collectivité est de très loin l’ordure ménagère résiduelle (poubelle noire). Près de 5400 tonnes sont produites chaque année, ce qui représente environ 15 tonnes par jour ! Ces poubelles sont regroupées au quai de transit intercommunal (déchèterie de la Heunotte, à Gérardmer), dans un camion semi-remorque, pour être transférées quotidiennement vers le centre d’incinération le plus proche : l’U.V.E FENIIX située à Rambervillers.

 Si cette catégorie de déchets demeure la première, c’est sans aucun doute parce que les bon gestes de tri ne sont pas effectués par les usagers. En effet, environ 70% des déchets présents dans la poubelle noire pourrait d’ores et déjà être valorisé dans des filières existantes (voir le détail ci-contre).

  Il est toutefois opportun de rappeler qu’une poubelle à ordures ménagères bien triée engendre nécessairement une augmentation des collectes sélectives du verre et des emballages.  Les objectifs de baisse des tonnages à établir dans le cadre du PLPDMA doivent donc tenir compte des objectifs, déjà existants, de progression du tri sélectif.

Ainsi, ce sont les déchets biodégradables présents dans les ordures ménagères qui doivent, dans le cadre de la prévention, retenir notre attention. Ils représentent 34% du poids de nos poubelles noires alors qu’ils pourraient être valorisés en compostage individuel ou collectif. Dès lors qu’ils sont séparés et valorisés en gestion de proximité, ils sortent en effet du circuit de collecte, abandonnent leur statut de déchets et adoptent celui de ressource (compost, paillage…).

Caractérisation des ordures ménagères, dit MODECOM, Vosges 2019 - Source : EVODIA 2020
Détail des déchets jetés dans les Vosges en 2020. *Poids calculé en fonction de la population totale des Vosges ne reflétant pas les kg/hab./an produits sur le territoire de la CCGHV.

La déchèterie, une mine d’or à exploiter

Les déchets déposés en déchèterie sont dits « occasionnels ». Ce sont majoritairement des objets prévus pour durer et dont l’usager se sépare une fois l’obsolescence atteinte. La réparation, le réemploi et la réutilisation sont autant d’initiatives qui pourraient nous permettre de réduire les apports au sein de plusieurs catégories de déchets.

Détail des flux de déchets déposés en déchèterie de Gérardmer en 2022 - Source : PLPDMA CCGHV
Détail des déchets déposés en déchèterie

Si l’on regarde plus en détails, on constate que les flux les plus captés en déchèterie, en 2022, sont :

  • Le « tout venant incinérable » (tout ce qu’on ne peut pas trier dans les filières en place, environ 17%)
  • Les déchets verts et les gravats (environ 15% chacun)
  • Le bois (environ 13%)
  • Le mobilier (environ 11%)

On notera qu’avec 625 tonnes en 2022, la benne “déchets verts” incarne un potentiel de réduction conséquent. En mettant en place les actions adéquates (promotion du paillage, sensibilisation au jardin au naturel, opérations de broyage,…) nous pourrions limiter une grande partie de ces apports.

Quel est le plan d’action ?

Au début de l’été, une commission de suivi dont la composition a été réfléchie pour refléter la diversité des acteurs présents sur le territoire a été formée. Compte tenu du diagnostic partagé, elle a élaboré 5 axes prioritaires de travail : limiter les déchets biodégradables, augmenter la durée de vie des produits, sensibiliser la population, réduire les déchets des manifestations, réduire les déchets des activités touristiques.

Résumé des axes prioritaires de réduction de déchets pour les six prochaines années

Chaque axe prioritaire est traité à l’aide de plusieurs fiches-actions conçues grâce aux retours d’expériences les plus probants communiqués par d’autres collectivités françaises et aux idées proposées par les habitants, élus et professionnels du territoire à l’occasion de la concertation effectuée durant l’été.

Pour en apprendre plus, il suffit de télécharger le programme complet ci-dessous ou de se rendre dans l’une des mairies du territoire où un exemplaire papier est disponible.

Contact

Grégoire CORTOT
Chargé de prévention et tri des déchets

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